Connaissez-vous le pays du Velin ? Ce n’est pas seulement les alentours de Vaulx-en-Velin — la seule commune dont le nom y fait encore référence — mais d’une contrée bien plus vaste qu’il s’agit ici. De Lyon rive gauche à Pont-de-Chéruy, en passant par Meyzieu ou Satolas, de Villeurbanne à St-Symphorien-d’Ozon, par Vénissieux ou Bron, le pays du Velin constitua autrefois une entité régionale bien indépendante de Lyon. Quoi de plus normal d’ailleurs, à une époque où le Rhône, le fleuve roi, marquait la coupure entre les provinces du Lyonnais et du Dauphiné ? N’oublions pas qu’au siècle dernier encore, certaines communes du Velin, telles Villeurbanne ou la Guillotière (actuels arrondissements de Lyon rive gauche) appartenaient au département de l’Isère. Ce pays du Velin, qui s’étendait sur la rive gauche du Rhône — jusqu’à la Bourbre à l’est et aux collines de Chandieu au sud — possède une riche histoire s’enracinant sur plus de deux millénaires. André Charvet, universitaire et passionné d’histoire locale et d’archéologie du paysage, nous restitue ici le passé méconnu de nos villes et villages de l’est lyonnais qu’il connaît bien. De la Préhistoire à l’époque moderne, sans oublier les dernières décennies, qui virent la projection brutale de la grande industrie et de l’urbanisation galopante, l’ouvrage retrace avec vivacité les grands traits de l’évolution historique du pays de Velin. Il intéressera sans nul doute Lyonnais et Dauphinois, qui y retrouveront quelques aspects de leur patrimoine, ainsi que tous les banlieusards de la rive gauche du Rhône à la recherche de leurs racines.