« Georgia Djene Biyabi Angui, ma fille bien aimée. » « Viens Odile, viens chercher auprès de moi ce que tu ne peux trouver ailleurs, car je suis le rocher où se tapit la taupe quand il pleut, le feu qui réchauffe quand il fait froid. Je suis le vieillard, auprès de qui on vient demander conseil le moment venu, le solitaire qu’on abandonne quand tout va bien. Je suis le magicien transformant l’angoisse en alacrité, le prophète annonçant aussi bien la pluie que le beau temps. Je suis une sorte d’homme-dieu, un homme déifié sinon un dieu humanisé. Je suis le mage, je suis le poète. » Ce passage, extrait de « Lettre de ma solitude », nouvelle inédite de Jean-Gaspard Angui, résume on ne peut plus l’essentiel de son message poétique. En effet, la poésie de Jean-Gaspard Angui est une poésie totale, où transparaît successivement le fils du terroir, le patriote, le moraliste, le philosophe. Reflets II, un recueil à lire et à relire.