Résumé
La pensée de Simondon se présente comme une traversée de tous les domaines de l’être, des particules élémentaires étudiées par la physique quantique à ces regroupements humains complexes que l’on nomme « sociétés ». Ou encore, comme une philosophie de la nature qui aurait en outre la particularité d’aborder de façon très originale le problème de la technique. Mais ces catégories un peu vagues laissent échapper ce qui fait la teneur spécifique de cette pensée. Le projet de Simondon est de constituer une ontologie qui procède de la distinction de l’être et de l’un. Vient alors au jour la différence entre l’individu constitué et l’opération d’individuation, mais aussi, simultanément, un regard nouveau sur la réalité du sujet et sur la relation collective. L’hypothèse ici défendue est que, ni penseur pré-kantien égaré en plein XXe siècle ni d’abord théoricien de la technique, Simondon est l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’ontologie et de la politique. Sous le nom de transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage c’est la manière dont la vie, individuelle et collective, est engagée dans la pensé.
Auteur
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Ali Benmakhlouf est professeur de philosophie à l’université Paris-Est et membre senior de l’Institut universitaire de France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Montaigne (Belles Lettres, 2008) et de L’Identité, une fable philosophique (PUF, 2011), ainsi que La Conversation comme manière de vivre (Albin Michel, 2016).
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Spinoza fut attaqué de toutes parts mais ses positions marquèrent les controverses sur la Bible, le droit naturel et la liberté de conscience ; on retrouve sa trace dans les Lumières, l’idéalisme allemand, le marxisme et la psychanalyse. L’Éthique et le Traité théologico-politique construisent une pensée de la Raison, refusant la finalité, la providence et l’illusion du libre-arbitre, une pensée de l’universalité des lois de la nature, de la singularité individuelle, de la liberté de philosopher. Chez Spinoza, rien n’est au-dessus de l’entendement humain ; l’étendue n’est pas moins divine que la pensée ; le bien et le mal sont relatifs ; l’homme n’est pas un empire dans un empire ; la fin de l’État est la liberté.
Auteur(s) : Muriel Combes
Caractéristiques
Editeur : (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX
Auteur(s) : Muriel Combes
Publication : 1 janvier 1999
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 29,8 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3126, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782705962289