Et parce que nous remplissons, envers les peuples des pays opprimés, comme dans tous les domaines, les devoirs que nous commande l’internationalisme prolétarien, nous avons conscience d’agir en patriotes conséquents, soucieux des véritables intérêts du pays, lesquels n’ont rien à voir avec les intérêts capitalistes. Hors de nos solutions, il n’y a que prolongation et aggravation de la guerre avec, en définitive, la perspective d’une rupture entre l’Algérie et la France et, sur l’arène internationale, l’isolement encore accru de notre pays. Par contre, la politique que nous préconisons, permettrait de nouer - entre l’Algérie et la France - des liens indestructibles, parce que basés sur l’amitié, l’égalité des droits, le libre consentement et la réciprocité. Elle permettrait de resserrer les rapports de notre pays avec la Tunisie et le Maroc. Elle ouvrirait la voie, avant que les douloureux événements d’Afrique du Nord se renouvellent ailleurs, à une entente fructueuse avec les peuples d’Afrique noire, de Madagascar et de tous les pays encore soumis à la domination des Colonialistes français. Le Bureau politique avait raison de déclarer, le 23 décembre dernier, que c’est tout le cours ultérieur de la politique française qui pourrait se trouver changé. Abordons donc les plus larges masses, avec la certitude de la justesse de notre position, avec aussi la certitude des très grandes possibilités qui s’offrent, dans le moment présent, aux partisans de la paix en Algérie. Allons hardiment vers les milliers d’hommes et de femmes, les milliers de jeunes qui approuvent notre politique et notre action, et appelons-les à venir grossir les rangs de notre grand et beau parti. Vive la solidarité du peuple algérien et du peuple français ! Au travail, pour bâtir - entre l’Algérie et la France - une amitié fraternelle et féconde ! Vive l’action commune des travailleurs communistes et socialistes ! Au travail, pour imposer la négociation et le cessez-le-feu !