Il y a Lee, la mère, et Frank, le père. Dorothy et ses sœurs, Eve et Ruth, leur frère Michael. Et Daniel, le fils quasi adoptif, au passé tumultueux. Dans cette famille, excentrique et sans le sou, chacun essaye de se construire en dépit des failles des autres.
Pour Dorothy, le salut, ce sera Daniel. Un amour secret, initié dans l’enfance à l’abri des hautes herbes de la communauté hippie qui les accueillera un temps. Mais quelques années plus tard, Dorothy s’est mariée avec un autre et c’est désormais Eve qui partage le lit de Daniel. Daniel, personnage magnétique, omniprésent mais disparaissant sans cesse, sorte de Heathcliff au charme envoûtant.
Récit sensuel et palpitant, ode à l’énergie vitale qui existe en chacun de nous, Les Forrest nous entraîne dans le sillage de Dorothy. Trop perméable aux sensations du monde qui l’entoure, elle assiste peu à peu à l’effondrement de tout ce qu’elle a construit. Un seul espoir, retrouver Daniel, un jour, dans une autre vie peut-être.
Une structure romanesque remarquable, audacieuse, au service d’une exploration extrêmement juste des ressorts humains et des valeurs familiales.
Traduit de l’anglais par Isabelle Chapman