Jean Siau débute sa vie sacerdotale en 1948, comme vicaire de l’Abbé Cavalié, à Labastide-Murat. Pour les familles rurales de cette époque, messe, catéchisme et prière avaient un sens profond. Il fut un prêtre défricheur et restaurateur, car il arrivait souvent dans des presbytères et des églises délabrés. Pour un homme de foi comme Jean Siau, sa raison d’exister ne pouvait être dans un seul et même lieu toute une vie. Sa carrière fut une carrière de mouvance : Labastide-Murat et ses paroisses, aumônier des lycées de Cahors, Espédaillac, l’Afrique noire pendant six ans à Cotonou, Abidjan, Martel et ses paroisses, l’Afrique à nouveau pendant six ans en République Centre Afrique, Luzech, Prayssac, Cremps et ses paroisses d’Aujols, Cieurac, Laburgade. Il aimait aller à la rencontre des gens de tous âges, de toutes catégories sociales. « Je vais laisser traîner mon oreille », aimait-il à dire. Il savait trouver les mots justes, qui guident et réconfortent. Il portait la bonne parole. Tous ceux qui ont connu le Père Jean Siau ne l’oublieront pas. Il a été un guide pour beaucoup de Lotois. Par ses qualités intellectuelles, humaines et spirituelles, il sut être un « aspirateur de fidèles », mais aussi de non-Croyants, car son souci était de "rassembler les gens pour les aider à vivre". Et il s’imposa par ses qualités. Intellectuel complet, scientifique et philosophe, il consacrait beaucoup de temps à la lecture sélective, qu’il aimait à faire partager autour de lui. Il voyait l’humanité en marche et il contribuait, de tout son savoir, de toute son énergie à l’indispensable réflexion du sens de l’Évangile. Il mettait la Bible à la portée des Fidèles et il aimait être, comme eux, enfant de Dieu.