Résumé
Dès leur indépendance, les États-Unis s’étaient donné pour tâche d’inscrire dans la réalité américaine un idéal démocratique et universaliste. Pourtant la nation naissante écartait d’emblée les Noirs et les Indiens réservant ainsi à certains groupes ethniques privilégiés le bénéfice de ses institutions et de ses richesses. Ce livre étudie à travers l’histoire de certaines minorités la politique des États-Unis vis-à-vis des groupes qui ont été appelés à former la nation américaine : exclusivisme, appropriation des richesses, recherche d’une homogénéité nationale au prix du rejet des cultures allogènes. Vivre en marge, pour les minoritaires américains, c’est être relégué dans des réserves réelles ou symboliques, hors du circuit des richesses du pays, dans l’impossibilité de prendre pleinement part à la compétition que prétend leur offrir le capitalisme américain ; c’est être maintenu par la discrimination au bas de l’échelle économique et sociale ; « vivre en marge » c’est aussi être exclu de la « démocratie américaine » et se voir refuser l’accès à une culture détenue par la majorité. C’est être dépouillé de sa propre culture par le mépris qui lui est opposé. Mais ceux auxquels le nativisme et les idéaux uniformisateurs n’ont laissé de choix qu’entre l’assimilation ou l’exclusion mettent aujourd’hui en question les normes qui les excluent. Quelles que soient leur prise de conscience et la forme de leur combat, les minoritaires d’origine européenne, orientale, africaine ou aborigène réclament tous l’égalité inscrite dans les grands textes américains, une égalité qui passe par le droit à la différence et par la dignité retrouvée.
Auteur
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Née en 1939 en Pologne, Rachel Ertel a enseigné la littérature américaine à Paris 7 où elle a fondé le Centre d’études judéo-américaines qui, durant les décennies 1970-1980, fut le principal lieu d’enseignement de langue et de littérature yiddish en France. Immense traductrice, elle a contribué à former des traducteurs de yiddish afin d’assurer la « permanence du yiddish », et de son espace culturel. Elle est également présidente d’honneur de la maison de la culture yiddish.On lui doit notamment : Le Roman juif américain (Payot, 1980), Le Shtetl, la bourgade juive de Pologne (Payot, 1982, 1986, 2011), Dans la langue de personne (Le Seuil, 1993, 2010), Brasiers de mots (Liana Levi, 2003).
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Geneviève Fabre teaches at the Institut Charles V of the University of Paris VII (Denis Diderot).
Auteur(s) : Rachel Ertel, Geneviève Fabre, Élise Marienstras
Caractéristiques
Editeur : La Découverte (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Rachel Ertel, Geneviève Fabre, Élise Marienstras
Publication : 1 janvier 1971
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Code(s) CLIL : 3378, 3377
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782348033179