Ils étaient trois maintenant à s’avancer lentement vers moi, le poignard à la main. J’ai brandi mon Colt 45. — Een ! Seul le petit voyou que j’avais corrigé a continué d’avancer. Haineux mais courageux. — Twee ! À « trois » j’ai tiré. M’arrangeant pour lui loger la balle dans la cuisse. Il a été secoué par l’impact, il a lâché son poignard. Il me fixait la bouche ouverte, incrédule. Puis il a porté la main à sa cuisse et quand il l’a retournée, elle était pleine de sang. Il est tombé sur les genoux et il s’est mis à hurler. J’ai entendu les déclics des crans d’arrêt. Maintenant, j’allais en avoir sept sur le dos. On réfléchit vite dans ces cas-là. J’ai pensé à ces légionnaires qui criaient : « À moi la Légion ! ». J’ai crié : — À moi le Congo !