Pour l’armée, il était un officier perdu. Pour les habitants de l’île où il a échoué, il est El Capitan. Il aime ce surnom qui n’est, après tout, que la traduction de son grade. Parce que le fait qu’on ait pensé à traduire lui prouve qu’il est accepté. Et à son stade, être accepté, ça a son importance. Il s’est inventé une nouvelle vie. Il finirait par y croire quand une jeune femme, comme ça, un beau matin, vient lui rappeler l’ancienne, celle qu’il a voulu oublier : celle des missions et du renseignement, celle de la lutte et de l’amitié. Cette fois-ci, c’est un officier, perdu, lui, au Biafra et blessé, qu’il s’agit de retrouver et de ramener car il est porteur d’un document d’une importance extrême pour les services spéciaux occidentaux. Et c’est sur lui, Gwen Kermarie, qu’on compte pour faire ce travail. Il s’insurge, envoie la messagère à tous les diables. Mais elle n’a pas que ses charmes pour le convaincre. Elle possède le seul argument capable de faire réfléchir Gwen et de le transformer en « mercenaire sans solde ». Cet officier blessé qu’il faut retrouver, c’est Saint-Preux. Son ami. Un homme qui, une nuit d’embuscade, lui sauva la vie...