À quarante-neuf ans, Geneviève Bléhaut, ancienne universitaire et femme d'un historien, est encore fort belle. Intelligente et sage, elle s'est consacrée à l'éducation des enfants que son mari a eus d'un premier lit. Il émane d'elle un rayonnement de joie sereine et de saine sensualité. Elle aime sa condition humaine et charnelle, la vie, le soleil, l'eau. La chaleur d'un été torride favorise les bains de jour et de nuit dans la Dordogne qui longe la propriété où la famille s'est installée. M. Bléhaut a pris un secrétaire, Rex : grand homme de petite ville, gourmé, austère, voire puritain. Il déteste en Geneviève son paganisme et ce qu'il appelle son impudeur. Mais elle réveille secrètement en lui une trouble sensualité. Dans une atmosphère brûlante, chargée d'électricité sensuelle, ce trouble se change peu à peu en désir exaspéré. Au contraire, c'est avec un paisible naturel que Geneviève consent à quelques jeux des plus intimes et des plus tendres avec une jeune amie de ses beaux-enfants. Avec la même simplicité, elle se donne à son beau-fils Roland (17 ans), parce que les circonstances, estime-t-elle, lui en font un devoir, et que cette initiation peut Iibérer le jeune homme de dangereux complexes. À cette innocence et cette tranquillité, dispensatrices de joie autour d'elles, s'opposent les refoulements de Rex, sa sensualité vénéneuse, ses délectations moroses. Son désir enfin l'entraîne dans une frénésie où l'amour, empoisonné, se change en puissance de mort.