Un vieillard et un tout jeune homme, presque un enfant, errent sur la Méditerranée, en proie à la faim et à la soif. Pour unique trésor, ils serrent un lourd rouleau de parchemin où se trouve consignée la mémoire de leur famille, de leur peuple. Car, en cette année 1492, année de deuil pour leur communauté, les rois très catholiques d’Espagne, Isabelle et Ferdinand, ont signé l’arrêté d’expulsion des Juifs. Les fugitifs sont les uniques survivants du clan Benavista, une famille jadis puissante et estimée, qu’un siècle de persécution a décimée. Aujourd’hui, l’Inquisition écrit le dernier chapitre de leur histoire : celui de l’exil. Le siècle écoulé fut pourtant pour Lazare, le chef incontesté du clan, celui des honneurs et des amours. Mais l’intolérance religieuse et politique a triomphé, plus forte que les machiavéliques complots qui le firent jeter au fond d’un cachot, plus obstinée que la jeune Yaël qui l’aima sa vie durant, plus arrogante que la fière aristocrate chrétienne qui tenta de se l’attacher. Du destin de Lazare ne survivra que ce récit, qui s’inscrira à jamais dans la mémoire des exilés. Roman-feuilleton épique et historique, Le chemin de l’exil est une saga haletante, qui puise ses racines dans le grand livre de la tradition et de la survie.