Un godillot indiscipliné, tel s’est révélé, à partir de 1968, le député gaulliste Hector Rolland. Tournant le dos aux coteries parisiennes, n’hésitant pas à s’adresser en vers à ses collègues du Palais Bourbon ainsi qu’au Parlement européen, adoré des journalistes mais redouté des ministres, il a campé pendant vingt ans le modèle du parlementaire libre de sa parole et de ses actes. Jamais il n’a hésité à dire tout haut ce qui, d’ordinaire, ne s’avoue qu’à voix basse ou se dissimule, ni à pousser les coups de gueule que la situation lui paraissait exiger. Ses truculentes rencontres avec Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac et beaucoup d’autres composent une inoubliable galerie de portraits et révèlent bien des dessous du jeu politique, en particulier lors des trois derniers scrutins présidentiels. Pour s’ouvrir les portes de l’Élysée, certains candidats sont prêts à payer le prix fort...