Ce qui surtout caractérise le xviiie siècle, c’est l’extrême attention qu’il apporte à l’art de l’acteur et à la déclamation. Pratiquement la facture du vers reste à peu près ce qu’elle avait été à l’époque classique. On maintient les règles de la césure et de la rime, et l’enjambement demeure interdit, sauf s’il s’agit d’obtenir quelque effet particulier. Mais ce vers ainsi construit, dont on n’ose pas encore bouleverser l’assemblage, est d’une lourdeur dont on souffre de plus en plus, si bien qu’on cherche à l’alléger par des artifices vocaux, tout en lui laissant la forme écrite qu’il avait eue jusqu’alors. Il se trouve qu’au même moment la société française voit dans le théâtre le plus beau et le plus délicat des plaisirs, et que la comédie, surtout peut-être la tragédie, soulèvent un intérêt passionné, ce qui met les problèmes de la diction au premier rang des préoccupations qui retiennent les esprits. Les comédiens deviennent des personnages dont on guette les intonations et qu’on suit dans leurs divers rôles.
Editeur : Presses universitaires de Provence
Publication : 21 janvier 2013
Intérieur : Noir & blanc
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Langue(s) : Français
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EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782821827400