Les hommes, depuis quelques années, « en ont vu de toutes les couleurs ». Le féminisme, véritable coup de grisou, n’a pas seulement changé la vie des femmes, il a aussi modifié celle de leurs compagnons. Ces bouleversements sont visibles dans des domaines aussi divers que la sexualité, les attitudes à l’égard de l’activité professionnelle et de la vie domestique, les relations dans le couple et avec les enfants, l’expression de la sensibilité et des émotions. Il n’est pas de bon ton de s’attendrir sur le malheur de la gent masculine ou d’en admirer les mérites. Pourtant, comme la femme et la nostalgie, l’homme moderne n’est plus ce qu’il était. Et le temps est venu, aujourd’hui, de faire le point — dix ans après Annick Geille, qui la première s’était lancée sur la piste du « Nouvel homme » (Lattès, 1978) — pour comprendre ses efforts, ses échecs, ses blessures, ses satisfactions, ses aspirations. Entretiens, discussions, récits et témoignages à l’appui, Christine Castelain-Meunier est partie, avec humour et tendresse, à la recherche de ces « nouveaux hommes », qui se voudraient — quelquefois malgré eux — des hommes nouveaux…