Poète nocturne que hantent les hallucinations de la nuit : nuit noire où il neige en silence, nuit brutale couveuse de catastrophes, nuit des trains perdus et des naufrages sans témoins, nuit où les rêves prennent vie, où le mystère rôde autour des couples épars, dans une ambiance de jazz et de blues, nuit où le vent du large berce les haubans des navires ancrés, où les ports se ferment sur la détresse des armadas démantelées, mais aussi des fantasmes de ses rêves angoissés : longs cobras, tigres blancs, « corps sans vie qui tombent dans les eaux noires », Jean-Claude Pirez est également le poète de l’aube nouvelle, celle « où cesseront les crimes et les pleurs..., où nous pourrons courir sur les plages désertes, où nous pourrons défier les clairs matins, et prendre par la main tous nos frères orphelins ». La mort, la peur, et la peur de la mort marquent ses poèmes d’un sceau indélébile.