En rentrant chez elle, après 9 mois d'hôpital, Éliane Jughon est très désorientée ; pour se retrouver, elle écrit ses mémoires : son enfance, dans le milieu bourgeois, un peu désuet, des années 30, pendant laquelle ses parents lui répètent qu'elle ne vaudra jamais que trente centimes ; son adolescence pendant la guerre ; son action à la Croix Rouge française en Allemagne ; l'Indochine, où elle est opératrice de cinéma et participe au rapatriement des prisonniers ; le service social des armées en Algérie. Et puis, mariée et mère de famille, comment elle a créé les Mini-Schools, les a développées partout en France, y compris la France d'outre-mer, de Tahiti à Nouméa. Frappée par la maladie, devenue hémiplégique, l'énergie de son retour à la vie nous laisse une note d'espoir.