Mai 1940, les signes avant-coureurs de la débâcle se précisent. Le moral du 76e Régiment d’infanterie est à plat. Cependant, Bob Castyne, jeune capitaine saint-cyrien, veut croire que tout n’est pas perdu, que « l’ennemi va enfin mordre la poussière ». Il négocie, avec un État-major défaitiste, le commandement d’une mission périlleuse dont il ne reviendra pas. Un destin incompatible avec ses ambitions, et son héroïsme, s’est acharné sur lui. La rébellion ayant éclaté au sein de sa patrouille, c’est elle qui aura finalement raison de lui et deviendra, malgré elle, son bourreau. Les événements se précipitent ; ils attesteront que « la prescience audacieuse » de Bob Castyne avait vu juste, tandis que, de la poitrine des hommes qui n’auront pas cru en lui, retentira un douloureux mea culpa.