On a pratiquement tout écrit et tout dit sur les îles merveilleuses de la mer des Antilles. On a également tout vu car, depuis plusieurs décades, les cinéastes ont apporté — aux récits des conteurs savants — le précieux concours de la vision. Et chacun sait que, de la presqu’île de Floride aux côtes de la Guyane, s’étend un paradis où naissent les fleurs les plus belles et les plus monstrueuses, où vivent des êtres qui ne conçoivent pas que l’on puisse respirer ailleurs que sous la caresse lancinante de son azur éclatant. Les hommes de mer du monde entier y sont venus, y ont vécu : les boucaniers et les pirates, les flibustiers et les corsaires du Roi ; les affreux négriers aussi... Or, en l’an 1946, au commencement de l’ère atomique, le trois-mâts barque “Captain Flag” a pris, à son tour, la route des îles... À bord de ce navire d’un autre âge, se trouvent des hommes comme Monsieur Mac-Carthy, le capitaine Rawl, Mike le Canadien, l’Irlandais O’Driscoll, le scaphandrier espagnol Caron, Forbes le barbu et le Français Robert Denton ; autant dire une espèce de synthèse du bien et du mal, du pittoresque et de l’imprévu. L’aventure engagée se développe dans le décor enchanteur d’une île de rêve, où rôdent, peut-être, les fantômes de Morgan et de l’Olonnois, jusqu’au terme du long chemin d’eau, jusqu’au terme d’une extraordinaire histoire d’amour. C’est ce qui n’a jamais été écrit, et qu’on lira dans : la croisière du “Captain Flag”.