Dans ce livre, Yvan Dionis, par son évocation de la détresse du quatrième âge, tente de réveiller charité et solidarité humaines. Son œuvre est le reflet de sa vie, car il a payé de sa personne et de ses biens le salut de ces vieillards dont la fin s’adoucit dans les jardins et les bois qui entourent cette somptueuse maison de repos, le château de Bellefontaine. C’est dans ce cadre qu’il dresse, comme une leçon pour nous tous, le constat de carence de notre époque à l’égard des personnes du quatrième âge. Dans cette voie, Yvan Dionis nous montre une brèche : celle où le vieillard, sans secours familial, sans secours social et sans moyens, handicapé de surcroît, ne peut plus être livré qu’aux hôpitaux en attendant de mourir, et il ajoute : les hôpitaux sont faits pour soigner et non pour héberger. Il ne reste plus alors qu’à trouver des « mouroirs », à défaut d’autres moyens de salut. Yvan Dionis nous invite donc à réfléchir à ces questions capitales que sont la destinée de l’homme, la justice sociale, et l’échelle des valeurs.