Dans cet ouvrage exceptionnel, la force de l’écriture n’a d’égale que le souffle de l’évangile. La façon de dire de J. Debruynne est celle-là même des prophètes, dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Aussi les conformismes y sont-ils renversés : tout y parle en effet de vie, en termes de Création et de Résurrection. Dieu a cessé d’être une idée... Dieu n’est plus une notion mais un visage qui vaut encore de pleurer. Dieu ne se dérobe plus au désir. Dieu ne se tient plus à l’abri de Dieu. Dieu peut être blessé... (deuxième station) Dieu tombe par terre, embrassant sa nouvelle patrie... Dieu tombe dans l’incertain, le provisoire, l’événement, l’accidentel, comblant ainsi le vide laissé par sa Parole... (troisième station) Trois fois, Dieu face à face contre terre... Dieu, terre à terre. Dieu retourne en poussière. Par trois fois, l’argile remise au tour, le vase retourne à la motte de terre... (neuvième station) Ce rocher est une grande blessure... Ce puits sans frontière est la source du premier jour. Ce tombeau creusé pour garder les souvenirs abrite notre avenir. De ce rocher aux épaules basses va naître l’Homme. (quatorzième station)