Les philosophes, disait robert Musil, sont des êtres violents qui, faute d’avoir une armée à leur disposition, se soumettent le monde en l’enfermant dans un système. il peut aussi leur arriver de vouloir atteindre leurs objectifs en devenant les conseillers d’un prince. ils s’exposent, en ce cas, à de pénibles frustrations car le prince (« bon » roi ou « méchant » tyran) n’a que faire des conseils d’un naïf philosophe. si je reviens ici sur les temps forts de cette histoire (Platon et Denys, Descartes et Christine, Voltaire et Frédéric, Heidegger et Hitler, etc.), ce n’est pas pour inviter les philosophes à s’éloigner de la politique. C’est, au contraire, pour tenter d’instituer, entre le pouvoir et la pensée, un véritable dialogue. encore faut-il, pour que celui-ci soit possible, que soit reconnue la nature paranoïaque de la démarche philosophique. C. D.
Editeur : Le Livre de Poche
Publication : 16 mai 2012
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : DRM (ePub)
Taille(s) : 447 ko (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3643
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782253163367
EAN13 (papier) : 9782253156390