Pourquoi Corinne, avec ses vingt ans, sa beauté, et son âme fleur bleue, s’éprend-elle du romancier Philippe Jansen ? Pourquoi Philippe Jansen paraît-il vouloir pousser sa jeune femme dans les bras d’un autre homme ? On croit comprendre qu’il espérait s’affranchir de préjugés qu’il estime périmés. Corinne va à la dérive... Il y a d’abord un souvenir : Willy qu’elle évoque, laissée seule par Philippe presqu’au lendemain de leur mariage, dans la maison bretonne dont la simplicité rustique fait rire Philippe... Puis Yves, le camarade d’enfance de Corinne, avec son corps puissant et son regard couleur d’océan... Et enfin Pascal Darley, prisonnier de ce qu’il n’aime plus. Mais le cynisme et l’intelligence ne sont pas deux sources de vérité, puisque Philippe n’avait pas prévu que Corinne et Pascal s’aimeraient au point de tout démolir autour d’eux pour construire leur propre bonheur. Corinne fuit un mirage pour en trouver un autre. Entre ces deux escales de solitude, elle glisse sur une pente dangereuse, suit un inconnu, puis Joyce, l’américaine affranchie, qui fait renaître en elle l’espoir de concilier sa passion pour Philippe et ses conceptions personnelles de l’amour... Tout n’est encore que confusion, dans une atmosphère qui frôle le sordide, lorsque tout à coup, au sein d’une nuit de désespérance pire que la mort, une clarté jaillit...