Cet ouvrage est à lui-seul un attachant traité de théologie mariale, un texte vigoureux de spiritualité chrétienne, un guide privilégié pour la prière. Mais avant tout il y a la proposition qu’il manifeste et développe : « Marie, mère des hommes ». Qu’est-ce à dire ? • C’est sûrement insister sur la tâche de Marie au sein de la communauté des hommes, jusqu’à la fin des temps. C’est s’attacher éminemment à la vocation et à la tâche de la Vierge dans le mystère du salut. Loin de déprécier son titre de Mère de Dieu, c’est montrer comment il s’épanouit dans une maternité universelle qui nous concerne tous en tant que nous-mêmes fils de Dieu. • C’est encore apprendre à « prier Marie en Église ». Contempler, bien sûr, sa réponse généreuse et confiante à l’appel de Dieu pour coopérer à l’œuvre du salut. Mais aussi et d’abord, demander à Marie d’être l’éducatrice de notre foi et de notre croissance dans le Christ. • C’est enfin donner sa vraie place au mystère trinitaire dans la vie de Marie, Mère du Fils, et la présenter dans sa relation juste aux Personnes divines, en particulier à l’Esprit Saint, qui lui permet d’accomplir sa double vocation. La théologie mariale joue alors son véritable rôle de « théologie de référence », et permet de dire avec justesse la beauté des vérités de notre foi. Pour cela, il faut proclamer Marie Mère de la « grande Église », celle qui, selon le mot d’Augustin, va « depuis Abel jusqu’au dernier sauvé ». Marie, Mère des hommes, de tous les hommes, puisque tous et chacun sont aimés par le Père du même amour dont il aime son Fils unique. L’exposé ou méditation du Père Ferlay s’accorde merveilleusement avec le message des papes Paul VI et Jean-Paul II, qui n’ont cessé de proclamer Marie mère de l’Église.