L’éducation corporelle demeure réduite — le plus souvent — au développement de la force musculaire, revêt des préoccupations hygiéniques et prophylactiques, ou vise à la satisfaction d’aspirations morales et esthétiques, de sorte que l’incidence réelle de la pratique sportive sur la personnalité semble totalement méconnue. Définir les caractéristiques psychologiques de sujets se livrant à des formes définies de transactions compétitives, c’est appréhender — de manière objective — l’influence de cette forme d’expression sur le psychisme des individus. Plusieurs centaines de spécialistes de haut niveau furent ainsi étudiés à l’Institut national des sports, par la médiation d’un questionnaire psychologique, d’un test myokinétique, et d’un test projectif. Ceci révèle comment les aptitudes influencent la répartition de l’énergie narcissique ou agressive, comment elles peuvent amener la résolution de conflits, ou favoriser certains processus de défense. Les processus d’adaptation sont étudiés, en abordant la personnalité libre de tout conflit, non névrotique, mais cependant soumise à l’épreuve de la réalité. L’éducateur et l’entraîneur découvriront l’existence d’une correspondance étroite entre les dimensions psychologiques de l’être, et les caractéristiques spatio-temporelles et sociales de l’activité sportive pratiquée, ce qui leur permettra de fonder plus rigoureusement leur démarche pédagogique.