Le temps des paradis n’est pas éternel ; le temps des gloires ne va pas sans horreur : Annabelle, devenue adolescente, en fait dans ce livre la douloureuse expérience. Elle vit encore dans cet élan émerveillé qui tient de l’enfance. Elle aime de ce premier amour qui ne dépend ni du temps, ni de la présence. Elle exige. Elle s’enthousiasme. Mais voici la guerre. Peut-être est-ce un temps un peu trop grand pour l’humble et tendre mesure des adolescentes ? Et sur quel visage devront s’arrêter les regards d’Annabelle : sur le beau visage de la gloire ? sur le tragique visage de l’héroïsme ? sur le visage exalté du désir ? Qu’importe. La vie, en elle, continuera, impérieuse, acceptée, quoique encore inconnue car, après l’adolescente, « maintenant vient une femme ».