Résumé
On peut parler de crise sociale à propos des « événements » de mai-juin 1968 parce que l’instituant y est apparu, violemment et de manière irrationnelle, comme opposé à l’institué. Par « instituant », on entendra à la fois la contestation, la capacité d’innovation et en général la pratique politique comme « signifiant » de la pratique sociale. Dans « l’institué », on mettra non seulement l’ordre établi, les valeurs, modes de représentation et d’organisation considérés comme normaux, mais aussi les procédures habituelles de prévision (économique, sociale, politique). L’étude qui suit a pour objet de préciser le contenu de ces deux instances et de montrer que leur opposition masque leur articulation dans le concept d’institution. Parce que les contradictions ont éclaté dans la société française, l’instituant s’est affronté de façon manichéenne à l’institué. Chacune de ces instances a mis en lumière, du même coup, la violence hypocritement camouflée de l’instance complémentaire. L’instituant a été perçu comme pure négativité : c’est la « subversion ». De son côté, l’institué a été également perçu comme pure négativité : c’est la « répression ». Nous allons essayer de comprendre la pratique sociale née ou re-surgie au printemps 1968 en termes moins réducteurs, en évitant de traduire l’événement, la dynamique sociale, par un jeu d’éléments ou de structures déjà connus.
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Publication : 1 janvier 1969
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 49,3 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3081, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782402622585