Justin Godart est un homme du futur, aspirant à une société plus équitable, à une redistribution des forces sociales et du profit, à un nouveau partage des responsabilités, à un véritable mouvement, non pas de renaissance mais de naissance d’un contrat social, tel qu’espéré par les philosophes du siècle des Lumières. Pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que déjà âgé de 69 ans, il fait de la Résistance. Il publie et diffuse le Patriote et le Patriote Beaujolais, organes de la Résistance dans le Rhône. On le retrouve dans l’organigramme des responsables du comité départemental du Front national clandestin et, à la Libération, il est pressenti pour devenir le maire de Lyon. En 1945, il cède le fauteuil à son ami radical Édouard Herriot, rentrant de captivité. Justin Godart évolue durant toutes ses épreuves, et son idéal de progrès, de justice sociale, et de partage, l’entraîne vers d’autres rivages que ceux du Parti radical. Il appelle de tous ses vœux une transformation catégorique de la société française... Ce sera Paroles d’un vivant ou Peuple 45 !