En février 1938, Betsy, intrépide cavalière de vingt ans, part rejoindre dans les montagnes de l'Anti-Liban son fiancé Louis, commandant d'un escadron de Tcherkesses. Ils se marient à leur retour en France, deux mois après. Jacques de Fouquières raconte cette équipée. C'est lui, Jacques, le père de Louis et futur beau-père de Betsy, qui a eu l'idée de ces retrouvailles de l'autre côté de la Méditerranée, pressentant le risque qu'une guerre ne sépare à jamais les amoureux. Sur cette trame romanesque, l'auteur, très épris de sa jeune protégée, écrit une sorte de testament. La vie est une aventure de chaque instant à vivre intensément malgré l'âge et la maladie. Le goût de la littérature, du théâtre et de l'opéra guide sa plume. Il parsème son récit de références érudites, piquées d'humour. Et l'on découvre un panorama cocasse de la France d'avant-guerre : le charme de l'armée du Levant, la diversité des peuplades de la région, la précarité de l'équilibre entre cultures et le saccage d'une Côte d'Azur défigurée par l'anarchie immobilière. Cette histoire est dédiée à Sabine et Ariane, ses petites-filles, à ses petits-fils qu'il n'a pas connus, heureux de retrouver l'aïeul tel qu'en lui-même l'éternité le change. Un désir prêt d'être exaucé.