Icône universellement connue, la statue de la Liberté est sans doute le plus significatif de tous les symboles américains. Pourtant, quand le monument a vu le jour à Paris en 1883 et est arrivé dans le port de New York deux ans plus tard, ses contemporains n’auraient jamais pensé que ce cadeau du peuple français aux États-Unis occuperait une place prépondérante dans l’imaginaire des Américains.
La statue de la Liberté doit son existence à la rencontre de deux hommes : Édouard de Laboulaye, intellectuel français qui s’intéresse beaucoup à la politique américaine, et Auguste Bartholdi, sculpteur alsacien dont les travaux commencent alors à être reconnus. Laboulaye a l’idée de faire un grand geste envers l’Amérique pour marquer avec éclat le centenaire de l’indépendance américaine et de construire une statue monumentale scellant l’amitié entre la France et les États-Unis. Entamée en 1875, cette construction durera plus de dix ans.
Edward Berenson retrace avec son regard d’historien américain mais aussi de fin connaisseur de l’histoire culturelle française, le périple de cette aventure, des difficultés financières au scepticisme des gouvernements de part et d’autre de l’Atlantique jusqu’à ce que la ténacité de quelques-uns vienne à bout de toutes ces vicissitudes. Il nous livre également sa réflexion sur les diverses interprétations que la statue de la Liberté a pu inspirer, traductions de son universalité ; d’aucuns peuvent y voir l’émancipation des esclaves, la liberté individuelle chère à Tocqueville ou encore les « déshérités » décrits dans le poème gravé d’Emma Lazarus :
Donne-moi tes pauvres, tes exténués Qui en rangs serrés aspirent à vivre libres Le rebut de tes rivages surpeuplés, Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les apporte De ma lumière, j’éclaire la porte d’or !
Depuis le 11 Septembre, la statue de la Liberté incarne plus que jamais la liberté et la résilience des États-Unis face à la terreur sans pour autant abdiquer sa vocation à l’universalité.
Edward Berenson est professeur d’histoire à l’université de New York, directeur de l’Institut d’études françaises et co-directeur du Centre pour la recherche internationale en sciences humaines et sociales.
Marie Laurence Netter, ingénieur de recherches au CNRS, historienne des XVIIIe et XIXe siècles français, a traduit en français le texte original qui paraît simultanément à Yale University Press.
Editeur : Armand Colin
Publication : 16 mai 2012
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : ePub
Protection(s) : DRM (ePub)
Taille(s) : 2,84 Mo (ePub)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3378
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782200281731
EAN13 (papier) : 9782200275327
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