Après avoir constitué une élite jusqu'à la fin des années 1940, puis une minorité jusques dans les années 1970, les bacheliers constituent aujourd'hui une majorité au sein des nouvelles générations.Cette évolution a touché l'ensemble du territoire, mais par des voies différentes, dont les effets-qualité sont souvent antagonistes. Ainsi, dans certains départements, la multiplication des candidats présentés a été favorisée, ce qui a permis d'accorder des chances de promotion sociale à davantage de jeunes de tous milieux socio-économiques. Dans d'autres départements, c'est le taux de réussite à l'examen qui a augmenté plus qu'ailleurs, multipliant le nombre de diplômés, sans que l'on puisse garantir que les candidats admis dans le sud-ouest de la France, par exemple en 1994, sont plus doués que leurs camarades du Nord-Pas-de-Calais.Enfin, au fil des années, les départements ont adopté - sur le plan qualitatif - un profil de Baccalauréat, privilégiant pour les uns des séries réputées difficiles et, pour les autres, des séries à vocation de rattrapage scolaire, voire social.À travers les travaux du GERI, on peut affirmer aujourd'hui que le Baccalauréat « signe » à la fois le niveau de développement socio-économique de chaque département, et porte son avenir.