Certains pensent que le développement de l’invention et le progrès technique nous entraînent vers une sorte d’économie presse-bouton où seuls quelques ingénieurs et chimistes assureraient la production, tandis que les familles heureuses jouiraient de leurs loisirs. A ces utopistes, Pierre Jaccard répond en analysant les fondements psychologiques et sociologiques du travail humain. Il rappelle que notre bien-être reste fragile dans un monde démuni, où les besoins croissent plus vite que les moyens de les satisfaire. Si l’on peut supposer que les formes du travail humain vont subir des transformations au cours des prochaines décennies, on se leurrerait en imaginant que le travail disparaîtra dans l’ère nouvelle de l’automation. Quelle que soit son évolution, le travail de l’homme n’en sera pas affecté dans sa nature profonde, dans les fonctions diverses qu’il remplit dans la vie individuelle et sociale. D’où la nécessité d’une réflexion comme celle proposée par cet ouvrage et qui concerne chacun d’entre nous dans la position qu’il occupe au sein de la société.