Dès le début des hostilités, la prise de Verdun constituait un des objectifs des Allemands, qui voyaient là une occasion d'atteindre le moral des Français, et de briser leur résistance. C'est pourquoi, dès septembre 1914, ils tentèrent à deux reprises d'encercler la place forte de Verdun par une manœuvre en tenailles. La première tentative, effectuée en pleine bataille de la Marne, échoua, en grande partie grâce à la résistance du fort de Troyon. La deuxième, engagée le 20 septembre, conduisit - cinq jours plus tard - à la formation du Saillant de Saint-Mihiel.Le Saillant de Saint-Mihiel constituait une avancée des lignes allemandes de plus de 20 kilomètres de profondeur dans le dispositif français. La ligne de Front de cette vaste poche s'étendait du Bois-le-Prêtre aux Éparges, en passant par Saint-Mihiel. Malgré des combats acharnés, toutes les tentatives de réduction de ce Saillant, se soldèrent par des échecs, et seuls quelques succès locaux - et coûteux en vies humaines - firent l'objet des communiqués officiels.Il fallut attendre l'offensive victorieuse des troupes américaines, en septembre 1918, pour voir le Saillant de Saint-Mihiel enfin rayé de la carte du Front.Cet ouvrage est consacré aux combats qui se sont déroulés au sud du Saillant de Saint-Mihiel, dans la région de Pont-à-Mousson et d’Apremont-la-Forêt. Il présente deux circuits, qui permettent la découverte des principaux sites et monuments rappelant cette page d'histoire lorraine.Au fil des années, Joël Huret a rassemblé une collection impressionnante exposée au musée militaire de Thiaucourt, dont il est le conservateur. Sa période de prédilection est la Grande Guerre, avec un intérêt tout particulier pour les combats du Saillant de Saint-Mihiel.