Y a-t-il une institution qui soit à la fois aussi décriée et enviée que l’Ecole Normale d’Administration ? Sans doute pas, probablement parce que ses qualités comme ses défauts sont grands. Peut-on éliminer les seconds sans détériorer les premières ? Les différents réformateurs qui se sont succédés depuis 1945 ne l’ont pas cru, si l’on en juge par la prudence avec laquelle ils ont traité le sujet. Les auteurs de ce livre le croient, au contraire : ils proposent une modification profonde de la philosophie des concours d’entrée et de la scolarité de l’E.N.A. En outre, et le paradoxe n’est qu’apparent, ils estiment rester ainsi très étroitement fidèles aux idées qui présidèrent à la création de l’école.