1985 : l’équipe de France de handball occupe la vingt-deuxième place dans la hiérarchie mondiale. 1992 : contre toute attente, elle obtient la médaille de bronze aux Jeux de Barcelone. 1995 : les “barjots” décrochent le titre de champion du monde. Grande première ! Jamais aucune équipe française de sport collectif n’avait fait aussi bien. L’artisan d’une ascension si fulgurante ne pouvait être qu’un homme hors normes, capable à la fois de faire bouger les conformismes et de mobiliser les passions. Cet homme, Daniel Costantini, est en effet exceptionnel. Fils de commerçant marseillais, timide et introverti, le jeune Costantini se découvre en pratiquant le sport. Après avoir été footballeur, puis volleyeur, il opte finalement pour le hand. Avec le SMUC (stade universitaire de Marseille), il collectionne les trophées. La réussite sportive le métamorphose. Mais sa facilité apparente et son charme insolent lui valent une réputation de dilettante auprès des instances fédérales. Et ce n’est qu’en 1985 qu’il réalise enfin son rêve : devenir l’entraîneur de l’équipe tricolore. Une fois cet objectif atteint, débute alors un nouveau combat pour sortir le hand français de sa nuit. À force de coups de gueule et d’acharnement, il parviendra néanmoins à constituer l’équipe gagnante. C’est son parcours peu commun qu’il retrace ici en toute confidence, avec la collaboration de Michel Nait-Challal, journaliste à L’Équipe Magazine. Un parcours couronné de succès mais jalonné, aussi, de nombreuses inimitiés, et marqué par un défi permanent : celui que Daniel Costantini, à 52 ans, est encore prêt à relever.