Résumé
Edwige Feuillère... Ce nom seul fait rêver. On le prononce, et aussitôt on voit un beau visage, noble, pathétique, spirituel. On entend une voix grave et douce, ou plus âpre quand elle monte et se déchire dans l’émotion ou la colère, une voix qui semble poursuivre, au-delà des mots, une vérité de poète. Une femme surgit, une amoureuse blessée : Marguerite Gautier. Ou bien la bouleversante Nastasia de L’Idiot, au côté du prince Muichkine - Gérard Philipe. Voici, éblouissante, neigeuse, couronnée d’étoiles, la Reine de L’Aigle à deux têtes, devant qui s’incline un tendre assassin : Jean Marais. Et puis encore, Julie de Carneilhan, la Duchesse de Langeais, la dame en blanc du Blé en herbe... Et Lia de Sodome et Gomorrhe, Rodogune, Constance, Paola de Pour Lucrèce, Aurélia la Folle de Chaillot. Et l’admirable, l’incomparable Ysé de Partage de midi, qui soupire « J’étais faite pour vivre tranquille et bien défendue... » Cent héroïnes. Une seule femme. Que jusqu’à présent nous ne connaissions pas. On applaudissait la grande comédienne, la vedette, en somme le « monstre sacré », le merveilleux mythe Edwige Feuillère. Mais derrière tant de talent, tant d’intelligence, tant de beauté, il y avait, il y a une inconnue. Aujourd’hui enfin, alors qu’elle vient de triompher au théâtre dans La Visite de la vieille dame de Dürrenmatt, Edwige Feuillère accepte, choisit de parler. D’elle, de son enfance, de ses parents à qui elle rend hommage avec une piété qu’on pourrait dire passionnée. Elle raconte son arrivée à Paris, ses débuts, son engagement à la Comédie-Française où elle joue — peu de temps — les utilités. Puis les rôles, la carrière, ce qu’on appelle la réussite, la célébrité, et qu’Edwige Feuillère considère avec une méfiance pleine de modestie. La passion lui revient pour parler du métier de comédienne, ou pour dessiner le portrait de ceux avec qui elle a travaillé et qui lui sont chers : ses auteurs, Giraudoux, Cocteau, Claude ; ses partenaires de la scène et de l’écran, de Pierre-Richard Willm à Yvonne de Bray, de Pierre Brasseur à Jean-Louis Barrault... Et bien sûr elle évoque, avec tendresse et une remarquable sincérité, ses amis, ses amours... Ainsi s’allument, aussi forts, aussi envoûtants que les feux de la rampe ou des projecteurs, les feux de la mémoire. Le beau visage, la voix grave nous offrent maintenant leurs secrets — le secret enchanté, généreux, de leur lumière.
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Edwige Feuillère
Publication : 1 janvier 1977
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 2,02 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3442, 3435
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782402284042