À la suite de deux épisodes marquants de l’histoire de France mais aussi de l’histoire mondiale : la Révolution française de 1789, puis l’épopée napoléonienne et ses guerres meurtrières, la France inquiète, elle continue à faire peur aux autres États européens qui redoutent son retour en force. On lui prête toujours des tentations hégémoniques même si la royauté a été restaurée.

Pourtant les temps ont changé. Il n’est plus question pour le royaume de France de rêves de suprématie. Elle se trouve momentanément isolée mais elle entend réintégrer le concert des nations sur un pied d’égalité vis-à-vis des principales puissances : le Royaume-Uni, la Prusse, l’Empire austro-hongrois et l’Empire russe, sans oublier l’empire ottoman. Pour cela elle doit donner des gages de sa bonne volonté, notamment à la Grande-Bretagne.

La politique extérieure de la France, entre 1830 et 1848, sous le règne de Louis-Philippe d’Orléans, est marquée par plusieurs événements importants qui ont remis en question l’équilibre européen : la question belge, la question polonaise, la question d’Orient. Tout en donnant des assurances de sa bonne volonté, la France entend faire respecter ses intérêts légitimes. Durant cette période, nommée la Monarchie de Juillet.

Le rôle d’Adolphe Thiers, chef du gouvernement de 1836 à 1840 fut important, il en fut de même de celui de François Guizot. Tous deux firent reposer la politique de la France sur une recherche d’équilibre entre États et sur de bonnes relations entre Paris et Londres.

Il est à noter que 1830 marque le début de la colonisation française en Algérie. Elle peut s’interpréter comme le renoncement à d’éventuelles conquêtes territoriales en Europe.