Initialement écrit en 1915, cette étude historique des rapports de la France et de l'Allemagne est continuée dans cette édition jusqu'à la montée de l'Hitlérisme dans les années 30. Au sommaire : La monarchie héréditaire des Capétiens et l'anarchie allemande, Les traités de Westphalie, La France entre la Prusse et l'Autriche, La révolution et l'Empire prépare l'unité allemande, La politique que le peuple élaborait depuis 1815 nous conduit à Sedan, La catastrophe, Le réveil de la Walkyrie.
"Journaliste et historien français. Après ses études secondaires, un voyage en Allemagne lui fait découvrir la puissance de l'Empire allemand. Il se demande si la République française est suffisamment forte pour faire face à un si redoutable voisin. Peu après son retour, il entre en relation avec Charles Maurras dont il devient le disciple et l'ami. Il débute alors dans le journalisme à la Gazette de France et publie Louis II de Bavière (1900). Tout en continuant à s'intéresser aux affaires allemandes (Bismarck et la France parait en 1907). Lorsque L'Action française devient un quotidien en 1908, Charles Maurras lui confie le secteur de la politique étrangère, que Bainville détiendra jusqu'à sa mort. Pendant la guerre, il donne, sur le thème de l'ennemi héréditaire, un exposé cursif des relations franco-allemandes, Histoire de deux peuples (1915), puis, en 1916, il est chargé d'une mission officielle en Russie d'où il rentre très pessimiste. Peu après, il évoque avec ironie les engouements germanophiles de certains milieux intellectuels et politiques français du XIXe siècle dans l'Histoire de trois générations (1918), qui demeure un de ses meilleurs livres. La paix revenue, il déplore le maintien de l'unité allemande dans Les Conséquences politiques de la paix (1920) et marque les points de la carte sur lesquels ne manquera pas de s'exercer la poussée germanique qui fera sauter l'uvre des traités. En 1924 parait l'Histoire de France qui connait un énorme succès de librairie. Bainville est, depuis 1920, directeur de la Revue universelle et écrit, non seulement dans L'Action française, mais dans Le Petit Parisien, La Liberté, Candide, etc. Il publie Jaco et Lori (1927), Napoléon (1931) et, en 1935, La Troisième République. Il est élu la même année à l'Académie française. Les recueils de ses articles publiés après sa mort se lisent toujours avec intérêt : La Russie et la barrière de l'Est (1937), L'Angleterre et l'Empire britannique (1938), L'Allemagne (1939-1940)." Cit. François Léger (encyclopédie Universalis)
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