« Dans ce que je vais chercher à décrire, celui qui saura apprendre pourra faire son éducation magnétique et médicale à la vue des transformations singulières qui devront s’opérer. Il verra s’exhaler ce qui a pu passer à l’état fluide, circuler et s’extraire des matières plus grossières, qui empoisonnaient les tissus.
Les déjections, les urines offriront des caractères tout particuliers très-instructifs.
Le magnétiste découvrira que la cause du délire réside dans les vapeurs qui montent au cerveau ; il découvrira aussi la cause de certaines hémorrhagies que la nature provoque pour rejeter du sang altéré, et dans le bouillonnement général produit à cette occasion, dans cette ébullition, il saura reconnaître encore la cause de ces maladies de la peau, occasionnées par des humeurs qui s’y élancent, l’érosionnent, la coupent, la lacèrent, et la couvrent bientôt de pus ou de fluides sanieux.
Les sueurs mêmes auront une odeur sui generis, car le pauvre corps humain qui sert de champ de bataille à des agents inconnus, est, pour l’instant, un réceptacle de matières impures offensant l’odorat, tellement actives parfois qu’elles peuvent s’inoculer, et déterminer en autrui une corruption putride. Ce n’est qu’au prix de l’épurement que la nature seule est capable de faire, que le malade échappe au danger et qu’il revient à la vie.
Pauvre médecine d’école ! que ton savoir est faible, que tes remèdes sont impuissants dans ces cas où le mal est partout, où le sang charrie les humeurs, où le cerveau se prend, cas où une saignée peut tuer raide ou tout au moins rend l’effort de la nature inutile, cas où le médecin croit étrangler la maladie et où il ne fait qu’interrompre la crise et préparer la chronicité, en laissant dans les organes le principe que la nature voulait en extraire : de là ces longues douleurs, ces convalescences interminables, et ces tourments qui font de la vie un supplice. — Médecin ! tu crois avoir guéri ton malade parce qu’il vit ? Attends un peu, tu le verras bientôt chancelant et tomber épuisé !
Le magnétisme, au contraire, lorsqu’il est bien conduit, purge, nettoie, et ne laisse dans le corps que tout ce qui est rendu à l’état sain, tout ce qui enfin ne peut être cause de douleurs. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Editeur : Collection XIX
Publication : 26 janvier 2022
Edition : 1ère édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + WEB]
Contenu(s) : ePub, Mobi/Kindle, WEB
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)
Taille(s) : 1,67 Mo (ePub), 4,06 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3365, 3165
EAN13 Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782346148813