« Depuis l’accident, je m'étais réveillée étrangère à ma propre vie. J’ai toujours senti qu’il me manquait quelque chose. J’observais mon existence de l’extérieur, avec l’impression de parcourir un livre sans jamais en saisir le sens. Je ne pensais même pas à l’avenir. Comme si, à vingt-cinq ans, j’étais déjà à la fin de ma vie.
Mais j’étais désormais ressuscitée. Et j’avais besoin de réponses. »
En route pour ses vacances en Norvège, la jeune Charlotte Ruel croise une voiture sur une corniche étroite. Quand elle aperçoit l'inconnu qui conduit le véhicule d'en face, elle est prise d'un malaise et plonge dans le ravin. À son réveil à l'hôpital une semaine après, les médecins lui apprennent qu'elle a été sévèrement blessée. Ils ont pu sauver ses yeux, mais ils ont dû ôter les implants oculaires de couleur brune qu'elle portait. Charlotte n'y comprend rien, jamais elle n'a eu de tels implants. Quand on lui ôte ses bandages, elle est stupéfaite de découvrir ses yeux, du violet le plus pur. Dès lors, elle va essayer de comprendre qui elle est vraiment, et qui s'est arrangé pour lui faire oublier son passé.
C’est l’histoire de quelques vies, humaines et non humaines, entremêlées si fort que rien ne pourra les séparer.

Olessia Tchabanenko, née en 1981 en Russie, vit près de Nantes avec son mari et leurs deux enfants. « Les oubliés de Solveig », son premier roman, est à la fois un combat contre la cupidité et l’intolérance d’une grande partie de l’humanité, et une ode à l’amour et à l’amitié, capables de châtier les démons, de survivre à la mort et de renaître des cendres du passé.