Kurt, jeune sculpteur a fui son Autriche natale et il vit à Tanger grâce à un trafic de devises, avec un serviteur noir, et un ami policier qui le soupçonne d’espionnage. Un jour, un enfant se présente à la villa de Kurt, un enfant qui ne peut être que son fils. Kurt s’efforcera bientôt de retrouver la mère de cet enfant, à Rome d’abord, où il a connu une aventure qui a duré plusieurs semaines, à Paris ensuite où il semble plus près de réussir et où son fils vient le rejoindre ; mais ils devront partir ensemble pour une ultime recherche, à Avila. Les réactions de l’enfant prouvent qu’ils sont sur la bonne piste et pourtant les recherches de Kurt demeurent vaines. Sans doute les gens de la ville ne tiennent-ils pas à ce qu’il découvre ce qu’est devenue la jeune institutrice qui fut naguère son infirmière bénévole et sa maîtresse ; sans doute l’enfant en sait-il maintenant plus que son père, car il restera à Avila, cependant que Kurt, vaincu, retournera à ses statues. Ce roman de la difficulté d’être et de l’incohérence de la vie dans le monde moderne comprend trois émouvantes histoires d’amour, exemplaires à leur façon. Andras Laszlo, vagabond malgré lui, connaît bien les lieux qu’il décrit. De plus il témoigne d’une rare compréhension de l’enfance.