Militant socialiste pendant de longues années et ancien Résistant, Jean Meningaud ne peut être accusé de “fascisme”. Ne possédant à Philippeville qu’un cabinet d’avocat depuis 1945, il ne peut être taxé non plus de “colonialiste”. Officier de justice militaire en Algérie au lendemain des troubles de 1945, il avait reçu les félicitations les plus élogieuses de ses chefs et s’était acquis l’estime et la confiance des musulmans. Aussi, n’est-il pas surprenant qu’il soit devenu aujourd’hui le porte-parole de ses amis Algériens — chrétiens et musulmans — qui lui ont demandé d’informer les Français de la métropole. La publication de “La France a l’heure algérienne” marque une étape importante dans la mission d’information qui lui a été confiée. Une analyse serrée des faits et de la situation présente en Algérie lui permet de montrer aisément l’insolente vanité de toutes les thèses antifrançaises quand celles-ci ne couvrent pas les intérêts de puissances étrangères. Meningaud termine sur des paroles d’espérance en définissant clairement la mission de la France en Algérie et le devoir de tous les Français, appelés ou non, à un moment où, plus que jamais, la pérennité elle-même de la France est menacée.