Résumé
Si les cinéastes nous ont habitués à adapter les grandes œuvres romanesques, il est plus exceptionnel qu’ils tirent leurs films de leurs propres romans. Aussi faut-il souligner la totale réussite de Léonide Moguy, le célèbre metteur en scène aux 17 prix, qui, sous l’amicale pression du Docteur André Soubiran, le best-seller des « Hommes en Blanc », publie aujourd’hui le roman dont il a tiré son nouveau film « Les hommes veulent vivre » ou « Le crime du Professeur Chardin ». Le sujet en est d’une actualité brûlante au moment où reprend de toutes parts la course aux armements atomiques et où la paix du monde est, de ce fait, remise en question. Faut-il ou ne faut-il pas faire progresser la science nucléaire, avec ses dangers sans cesse aggravés, alors que « tous les hommes veulent vivre » ? Tel est le drame de conscience qui se pose pour les savants de tous les pays et qu’a choisi d’analyser Léonide Moguy, romancier autant que cinéaste au cœur lucide et généreux. Le récit débute par un meurtre inexplicable : le Professeur Yves Chardin, jeune physicien nucléaire, élève d’Einstein et d’Oppenheimer, s’accuse d’avoir tué son collègue Rossi, mais refuse de donner les raisons de son acte. Cependant, cédant aux instances de son avocat et à celles de son ami, le Professeur américain John Carter, il finira par livrer partiellement les détails de ce meurtre au Juge qui instruit l’affaire. Cette pathétique confession est celle d’un homme de science partagé entre sa soif orgueilleuse de découvertes et son horreur grandissante lorsqu’il découvre la menace que chaque progrès atomique fait courir à l’humanité. Mais tandis que les hommes de science s’interrogent sur leur devoir, leurs femmes, elles aussi, « veulent vivre ». Léonide Moguy nous raconte la lutte que mène Jacqueline Chardin pour protéger son amour et le bonheur de son foyer contre une science plus tyrannique et dévorante que n’importe quelle maîtresse. Sur l’existence d’une jeune femme sans cesse délaissée par un mari trop passionné de son métier, sur l’accablante monotonie de journées passées dans l’attente, le « journal » intime de Jacqueline Chardin contient des pages où trop de femmes pourront, hélas ! Se reconnaître. Il faudra un drame terrible pour qu’Yves Chardin s’élève enfin contre la folie des savants qui l’entourent et revienne à la femme qu’il a failli perdre par aveuglement d’orgueil. Ceux qui auront vu le film en reconnaîtront dans ce bref aperçu la trame. Mais ils pourront lire dans le roman de Léonide Moguy tout ce qui n’a pu être traduit en images. Opposant sans cesse la « confession » d’Yves Chardin et le « journal » de Jacqueline, le romancier va beaucoup plus loin que le cinéaste dans la psychologie intime des personnages, de même qu’il est plus explicite, grâce à des révélations inédites, sur l’avancement des armes nucléaires et sur le bonheur menacé de tant de foyers qui, tous, « veulent vivre ».
Auteur
Auteur(s) : Léonide Moguy
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Léonide Moguy
Publication : 1 janvier 1962
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 53,2 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3146, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782402546478