La société fait-elle le criminel ? Oui, répondent de nombreux criminologues. Jean Durtal en a profité pour bâtir une fresque haute en couleurs de ces quatre dernières décades au cours de trois romans qui se lisent séparément et forment cependant un tout. Le "Héros" et "La peau des autres" avaient déjà heurté et enthousiasmé. "J’y ai vomi la vérité" aurait pu dire l’auteur. "L’homme au pilori", dernier de la trilogie inscrit ses péripéties dans les toutes dernières années que nous venons de vivre, Il a pour cadre la Quatrième République et ne manquera pas de résonance. Avec la liberté d’esprit qui la caractérise dans ses conférences comme dans ses livres, Jean Durtal fait vivre et parler ses personnages. (Mais sont-ils seulement des personnages ?) Brûlant au passage quelques idoles et s’attaquant à des forteresses de conformisme, elle pose avec rudesse et clarté le problème de la jeunesse, de ses élans, de ses révoltes devant un monde cruel, né de la dernière guerre, et où l’homme est sans cesse sacrifié sur l’autel de la collectivité. L’amour vaincra-t-il la haine ? Le respect de la Liberté individuelle l’emportera-t-il sur la raison d’État ? Vous le saurez en lisant ce roman qui, à chaque page, déroule une intrigue passionnante et passionnée.