Nous vivons dans un monde qui a beaucoup de peine à accepter la vie religieuse tant celle-ci lui apparaît étrangère à ses propres préoccupations, comme à ses propres aspirations. Comment en serait-il autrement ? Pourquoi les hommes d’aujourd’hui s’intéresseraient-ils à une forme de vie qui ne serait pas insérée dans le monde tel qu’il est ? La vie de Mère Marie de La Providence montre qu’on peut être religieuse sans être étrangère aux hommes et aux événements de son époque. Loin de se séparer du monde au point de s’en désolidariser, comme on le leur reproche trop souvent, ceux qui entrent dans la vie religieuse veulent s’insérer davantage dans l’histoire des hommes, leurs frères, dont ils se sentent étroitement solidaires, afin de les mieux aimer et de les mieux servir. « Poussés dans cette voie par la charité que l’Esprit Saint répand dans leurs cœurs (Rom. 5,5), ils vivent toujours davantage pour le Christ et pour son corps qui est l’église ». (Col. 1,24).