Il y a différentes façons d’interpréter l’Histoire. Mais les faits sont têtus. Publiés cinquante ans après les événements, ces éléments historiques traitant de la période 1938-1940 ont été puisés dans la presse de l’époque. Avec simplicité, Étienne Vivaldi relate dans cet ouvrage, mois par mois, au jour le jour, mais en allant toujours à l’essentiel, les faits de sociétés et les faits de guerre, à travers les communiqués des Q.G. allemand, italien, anglais, soviétique, japonais. Parallèlement, tout au long de cet itinéraire, de ce calendrier, il rapporte ce qu’était, à cette époque douloureuse, la vie quotidienne des Français, faite de privations, d’inquiétude et d’angoisse, mais aussi, parfois, d’insouciances trompeuses. Il en résulte une parcellisation de l’Histoire telle qu’elle fut livrée aux lecteurs d’alors, dans laquelle on retrouve cependant, au moment où l’on s’y attend le moins, une information presque objective - en tout cas libérée d’une interprétation hâtive. En cela, De Munich à Yalta peut apporter quelques lumières et montrer que l’Histoire - comme Ourouboros - est un serpent qui se mord la queue. Avec des résonances étrangement contemporaines...