« L'outil est un appareillage, une construction de l'homme, qui lui permet d'améliorer la qualité de traitement des matériaux sur lesquels il intervient au regard d'une production visée. C'est, en quelque sorte, un intermédiaire, un moyen, qui permet à l'homme d'augmenter sa maîtrise sur la matière travaillée. La qualité de l'outillage est donc, souvent, un bon indicateur du degré de maîtrise du professionnel de sa pratique : c'est ce qui le différencie - entre autres - du bricoleur ou de l'amateur. »C'est en ces termes que Claudine Plenchette-Brissonnet introduit son ouvrage, et fait la démonstration que :— s'outiller, ce n'est pas seulement l'affaire des autres…, c'est aussi celle du social…, cela est possible…, cela se fait… ;— l'on n'est pas, on ne devient pas un abominable technocrate, en introduisant des supports techniques dans sa pratique ;— l'augmentation des niveaux de compétence passe, nécessairement, par une amélioration de la qualité de l'outillage :— seul l'outil permet de passer d'une pratique individuelle à une pratique d'équipe, en imposant l'analyse rigoureuse des logiques dont procède l'action, réduisant ainsi la clandestinité au profit d'une plus grande transparence des projets, et facilitant la négociation des ambiguïtés toujours présentes.C'est à travers la présentation d'une dizaine d'outils - construits avec et pour les professionnels du secteur sanitaire et social - que l'auteur développe sa méthodologie de travail, ouvrant la voie en invitant praticiens et chercheurs des institutions sociales à œuvrer ensemble dans un domaine encore sous-exploré.