Quelque part, sous nos pieds, des hommes creusent, bâtissent et travaillent ; quelque part, jour et nuit ne se distinguent plus. Sous une lumière perpétuelle, sous un ciel métallique se mêlent le feu, la glace et le sang. Enfer ! Pris dans l’engrenage de la souffrance physique et morale, un narrateur halluciné vous agrippe. Il n’a plus qu’un but : respirer, parvenir à l’air libre, là où s’élève le Chantier. La nuit, j’entends mes cheveux qui poussent est une magnifique parabole, un texte surprenant, dérangeant, en marge de toute tendance actuelle. L’écriture de Martin Djidou s’y fait tour à tour épique et poétique, toujours portée par un souffle pur et puissant, entraînant le lecteur avec une extraordinaire assurance dans ce dédale souterrain d’où surgira peut-être enfin la lumière…