Un recueil de nouvelles courtes et percutantes qu’on ne peut que classer dans l’humour, même si l’humour lui-même n’en revient pas. À la croisée des chemins de Marcel Aymé, Boris Vian et Woody Allen sans se réclamer d’aucun, ces petites histoires vous plongent dans des mondes à chaque fois différents, d’un bout à l’autre de l’éventail littéraire, où se déroulent des récits complets, dont la fin vous prend toujours par l’estomac alors que vous l’attendiez derrière la nuque. Ici, l’absurde s’explique parfaitement, le délire est tout à fait rationnel, le non-sens n’a rien d’insensé, et un rythme galopant vous emmène du Moyen Âge au futur, des guichets administratifs aux coursives des sous-marins, de la guerre à l’amour, de la Résistance aux contes de fées, de l’occultisme à la science, du sexe à la gastronomie, de la mort à la pub, et réciproquement. Ça se déguste comme des bonbons légèrement empoisonnés, on en devient vite intoxiqué, mais si le rire est le seul effet secondaire manifeste, méfiez-vous : peut-être y en a-t-il d’autres, insoupçonnés. Car au premier abord, ça paraît tellement incongru, tellement farfelu, mais après tout, peut-on être absolument sûr que ça ne pourrait pas arriver ?