Résumé
Comment se conduire lorsqu’on ne croit ni en Dieu, ni en la raison ? Tant d’hommes sont privés de la grâce, comment vivre sans la grâce ? Peut-on être un saint sans Dieu ? Albert Camus a épousé les aspirations de son temps et il a été ouvert au dialogue avec les chrétiens. Son engagement et ses écrits sont motivés par un amour pour ses semblables et une solidarité avec ceux qui souffrent. Découverte cruelle de l’homme que de constater le divorce existant entre lui et le monde, de même que l’inutilité de son existence. Il lui faudra consentir à porter seul le poids de sa vie. Loin de se dérober à sa propre vie en acceptant les solutions de facilité qu’on lui propose, il accepte de se dépasser en vivant avec lucidité la situation qui est la sienne. Refusant de sombrer dans le nihilisme, l’homme se révolte contre la condition qui lui est faite et poursuit avec courage son existence car la vie vaut la peine d’être poursuivie et respectée, même dans la souffrance. Bien qu’il se sente une nature païenne, Albert Camus se reconnaît des préoccupations chrétiennes. Même s’il refuse Dieu, il se pose les questions sur Dieu. Néanmoins la découverte d’un Dieu arbitraire, injuste et cruel, qui se tait devant l’atroce misère humaine, de même que la certitude d’une mort sans espérance, le pousse à remplacer le royaume de la grâce par celui de la justice. La grandeur de l’homme c’est sa lutte contre un destin écrasant. L’homme peut-il de par lui-même créer ses propres valeurs ? Peut-il, se demande Camus, sans recours aux principes absolus, échapper à une logique de destruction et retrouver une promesse de fécondité et de fierté, au niveau de l’homme humilié ? Respectant la nature humaine commune à tous et l’éminente dignité de l’être humain, ce dernier doit être considéré non pas comme un instrument mais comme une fin. Rien n’est plus immoral que la reconnaissance du principe voulant que la fin justifie les moyens. L’homme doit lutter pour conquérir un bonheur perdu mais cette poursuite ne peut se faire au détriment de l’autre. En vertu de la solidarité humaine, il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul. À partir du respect de la dignité de l’homme, tant dans son esprit que dans son corps, on peut répertorier une série de points chers à Camus allant de l’honnêteté au courage et à la poursuite de la liberté en passant par la tendresse humaine, le tout harmonisé par un souci d’équilibrer les passions de l’homme et de viser le juste milieu. Malgré tout, l’homme éprouve une certaine désillusion. Il secrète le mal, il est enfermé dans un monde clos qu’il a lui-même produit. Celui qui a fait l’expérience de la lucidité, puis celle de la culpabilité, ressent un besoin d’innocence. Le cœur même de ce qui constitue l’essentiel du christianisme peut-il lui apporter une réponse ?
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Publication : 1 janvier 1984
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 594 ko (ePub), 51,6 Mo (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782402141635
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782402474962
EAN13 (papier) : 9782204022453