La chaleur est celle qu’elle attendait. Portée, aiguillonnée, elle est partie : la certitude qu’elle devait se rendre au Viêt Nam lui est apparue au lendemain de la mort de son père. Il lui reste peu du passé familial en Indochine. Elle en suit cependant le fil tenace et discret à travers les mémoires qu’on lui dévoile et qui réveillent la sienne, meurtrie. Elle goûte les instants avec un plaisir renouvelé, les silhouettes fines et souples, l’inclinaison des chapeaux coniques et les corps affleurant sous les vêtements. Sentiment de retrouvailles avec ce qu’elle n’a jamais connu. Un premier roman, fluide et dense, où les mots naissent des rencontres, de la plénitude des sensations et de la quête douloureuse des souvenirs.